1. Plante amère et aromatique qui pousse dans les terrains vagues, les sables et les rocailles ; la même, comme plante de culture

Son origine grecque apsinthion n’est pas contestée, puisque cette plante était dédiée à la déesse Artémis. Absint, absinte en italien absintio cat. absinti. 1546 « Artemisia absinthium L., plante aromatique amère.

Rabelais écrit dans le Tiers-Livre, éd. A. Lefranc, page 350 que : Les aultres [plantes] ont leur n. par antiphrase et contrariété : comme absynthe, au contraire de pynthe, car il est fascheux a boyre ». Cette proposition est cependant fort contestée.

Autres noms : Fée verte, Muse verte ou encore La Bleue.

Absinthe plus communément appelée absin, grande absinthe, aluyne, aluine, alvine, aloïne, herbe de la Saint-Jean, armoise, herbe sainte, herbe aux vers, absinthe suisse ou armoise amère.
2. Boisson alcoolisée. à base d’herbes originaire du canton de Neuchâtel. À l’origine, il s’agirait d’une boisson fabriquée par la rebouteuse Henriette Henriod. En 1797, un certain major Dubied acquiert la recette auprès de la mère Henriod et ouvre avec son gendre, Henri-Louis Pernod, la première distillerie d’absinthe à Couvet en Suisse. En 1805, Henri-Louis Pernod prend ses distances avec son beau-père et monte sa propre distillerie à Pontarlier : Pernod fils qui deviendra la première marque de spiritueux français.

Pour exprimer son amertume, son chagrin, Madame de Sévigné écrit « La vie est cruellement mêlée d’absinthe. » (Philologie française ou dictionnaire étymologique, par Noël et Carpentier, paru chez Le Normant Père, libraire rue de Seine en 1831).

Parmi les célèbres amateurs d’absinthe on doit citer entre autres Baudelaire, Van Gogh, Musset, Toulouse-Lautrec, Rimbaud, Verlaine, Edgar Poe.

L’absinthe fut interdite en France le 16 mai 1915. Autorisée à nouveau le 17 mai 2011, après qu’un décret de Michel Rocard le 2 novembre 1988 autorise et réglemente la présence de thuyone, la principale molécule de l’huile essentielle d’absinthe dans la grande comme la petite absinthe. En effet, on disait que la thuyone entrainait la folie comme l’écrit Émile Zola dans L’Assommoir. Il faut savoir que chez les bistroquets de cette époque, une absinthe coûtait moins cher qu’un verre de vin

Avant la découverte du sucre en morceau, en 1843, par le tchèque Jakob Christoph Rad et par conséquent l’invention de la cuillère à absinthe, on utilisait le sirop de gomme pour adoucir l’amertume de l’absinthe.

La cuillère à absinthe est une cuillère plate percée de quelques trous sur laquelle on pose un sucre. Sur ce dernier on fait couler goutte à goutte une eau très fraiche qui va troubler et adoucir l’alcool.

« Retour au lexique